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Suite au déménagement en Suisse, ne pouvant plus jouer au chat et à la souris avec les douaniers, j'ai du me résoudre à vendre ma 993 GT2.

C'était une base RS95 (16/08/1995 donc année modèle 96), modifiée aux spécifications GT2 par l'usine avec la lettre qui va bien. La carte grise était conforme à la voiture = type 993RSMODGT2. Par ailleurs, elle ne contienait rien dans la case bruit ce qui faisait que les controles sonores des forces de l'ordre ne posaient pas de souci ainsi que les sorties sur circuit qui demandent une auto qui ne fasse pas plus de bruit que mentionné sur la CG. Elle passait sans souci au Laquais malgré 105 Db relevés. Il faut dire que c'était un turbo donc le bruit est dans les graves ce qui ne porte pas loin et donc n'attire pas l'attention des commissaires. Le bruit était mythique, une sorte de lance flamme qui fait hérisser les poils quand l'auto passe. Cela permettait aussi de ne pas avoir de souci d'assurance ni avec les modifs futures à venir car personne n'avait la définition exacte d'une 993SMODGT2.

Moteur :

C'était un biturbo préparé : refait à neuf lors de l'achat en 2003 et 50 000 kms suite surrégime de l'ancien proprio : Facture d'environ 15kEUR chez JB Racing (le mécano qui l'a refait était Mika). Il a entre autres les AAC de GT2 EVO (480 CH de chez Porsche et pas de chez Pipoland), une injection complète Thielert (préparateur Allemand qui travaille beaucoup avec l'aéronautique : on ne parle pas de puce mais d'un boitier avec prise DB9 et capteurs+injecteurs), plus de pompe à air, des turbines de turbo différentes mais tjrs dans des corps de K16, des cats vidés (mais la polution passe tjrs au CT) et un échappement modifié : glouglou de gros bateau au ralenti, lance flamme en pleine charge. Y'a aussi un volant moteur léger et un embrayage GT2 montés neufs lors de la réfection. Je ne l'ai jamais passé au banc mais il est donné pour 500 CH bien tassés ce qui semble logique : base de 480 CH et injection avec un peu plus de pression (1.1 en crète) qui doit bien donner 40 CH de plus. Attention, dans cette config, ce moteur n'est pas un monstre de souplesse en dessous de 3000 : on ne parle plus d'une GT mais d'une auto de course immatriculée donc ce n'était pas l'idéal pour descendre les champs elysées à 10 km/h!

Chassis :

La base étant une RS, il y a donc le capot alu, les garnitures de porte du même tonneau, un coque soudée (contrairement à la caisse GT2 d'origine) et des puits de suspension AV avec plusieurs points d'attache pour avoir plus de plage de règlage sur la géométrie (pas dispo non plus sur la vraie GT2). Les amortos, personne ne sait ce que c'est, mais c'est assez dur (RSR?). Quoi qu'il en soit, elle avait été règlée par un pro (Xavier Ducastel de Ringspeed) non pas en affichant des valeurs sur un écran, mais en essayant la caisse jusqu'à ce que ca lui plaise. Elle est au plus haut possible pour une GT2 ce qui fait tout de même bas mais permet de rouler sereinement sur route sans trop frotter ni rebondir. Elle avait été pesée au dernier CT à 1230 kgs. Elle avait un demi arceau Heigo ainsi qu'une BAR AV.

Carrosserie :

Comme dit plus haut, full look GT2 usine donc pas de copies de pièces, pas de poly. Les jantes étaient des vraies jantes de GT2 biensur.

Intérieur :

Compteurs blancs le jour, noirs la nuit avec rétroéclairage (vitesse gradué jusqu'à 340, origine FVD), volant airbag 3 branches bien mieux que le gros 4 branches d'origine (ressemble un peu à un volant de 996) avec écusson Porsche (marque Atiwe, homologué Tuv), siège conducteur reccaro pole position, siège passager reccaro rabattable, ceintures jaunes, moquette AR siglée GT comme la vraie.

Divers :

La voiture a fait l'objet d'un reportage dans un flat 6 (numero 100), elle avait 73 000 bornes lors de la vente. Elle m'a servi à faire 3 ouvertures du St Marcelin. Y'a la clim (vital quand on tourne sur circuit dans une voiture noire en été avec casque et vitres obligatoirement fermées), les vitres élec (évite les galères au péage), les airbags (bon ca j'aurais très bien fait sans, mais ils étaient là). Et comme au final l'auto pèse 65 kgs de moins qu'une vraie GT2 tout en ayant presque 100 CH de plus, c'est pas non plus un drame d'avoir ces 40 kgs de plus embarqués vu qu'il y a de l'avance.

Les performances mesurées à l'époque par Marc Joly de Flat 6 (sans les AAC GT2 EVO) :

Reprises:

de 80 à 120 en 3ème: 2"410

de 80 à 120 en 4ème: 3"188

de 80 à 120 en 5ème: 4"623

de 80 à 120 en 6ème: 7"852

Accélérations:

de 80 à 150 : 4"312

de 100 à 200: 7"750

L'auto a aussi une histoire (cf article Flat 6) : Achetée comme RS par son premier propriétaire. Il lui a fait monter le kit carrosserie GT2. Se lassant des performances, il a acheté un moteur biturbo de 408 CH, l'a fait monter. Se lassant de nouveau, il l'a fait préparer chez Thielert et l'auto est passée aussi chez Ahn apparemment. Elle a alors été importée en France (c'est à ce moment là que le reportage Flat 6 a été fait). Elle est ensuite partie dans le 08 (j'ai dans le dossier l'annonce de vente). JJ Quivogne l'a rachetée à ce propriétaire. Il s'en est servi jusqu'à faire un surrégime avec en bout de ligne droite. Il l'a alors donnée en apport à JB Racing pour acheter une GT2 de piste full carbone non homologuée et je l'ai rachetée à JB une fois le moteur refait à mes spécifications.

Une petite photo de 3/4 Avant...

La même de 3/4 AR histoire d'aprécier la rondeur des ailes arrières

En ouverture du St Marcelin 2006

Le moteur lors de sa réfection en 2003 à 52 000 kms

Le pédalier

Les mythiques 5 compteurs VDO : blancs de jour, noirs de nuit

Le demi arceau

La portière